La préparation de la bière est à la portée de tous. C’est en réalité aussi simple que de cuisiner des repas. La différence ici est que le breuvage obtenu à la fin ne sera consommable qu’après un certain temps. Afin de réussir votre préparation, il est primordial de s’armer de volonté, de patience tout en tenant compte des étapes de concoction de la bière. Abordons davantage le sujet dans la suite de cet article.
Le concassage
Avant tout, sachez que les techniques de brassage de bière sont nombreuses. Cependant, elles reposent toutes sur le procédé de base qui débute par le concassage. C’est la première étape au cours de laquelle les céréales doivent être découpées en petits morceaux. Cela permet à l’eau chaude et aux enzymes d’accéder à l’amidon présent dans le malt. Pendant le concassage, il est primordial que le brasseur réduise en 4 ou 5 morceaux les céréales. Il n’a donc pas besoin d’en faire de la farine. Pour cette tâche, il faut disposer du matériel adapté.
L’empattage
L’empattage consiste en une infusion des céréales. Cela se réalise en introduisant le malt concassé dans de l’eau chaude à 70 °C pour que la transformation de l’amidon en petit sucre fermentescible soit possible. L’objectif de ce processus se résume à l’obtention d’un jus de céréales ayant une forte teneur en sucre. Dans le jargon des brasseurs, cette mixture est appelée moût. Afin qu’elle soit complète, l’étape de l’empattage doit se réaliser pendant une soixantaine de minutes.
La filtration et le rinçage
La filtration requiert de la part du brasseur la séparation de la partie solide de celle liquide. Encore appelée la drêche, la mixture la plus dense doit être jetée. Cependant, il est possible qu’elle puisse servir à d’autres tâches. Dans ce cas précis, un recyclage s’impose. La partie liquide servira quant à elle à la production de la bière.
Le filtrage se réalise à l’aide d’un ensemble de matériel. Certains préfèrent effectuer cela avec un fond filtrant placé à l’intérieur de la cuve. D’autres personnes privilégient une cuve de filtration externe. Il existe même des brasseurs qui portent leur choix sur un sac de brassage. Au cours du processus de filtration, vous devez rincer à l’eau chaude les grains afin d’en extraire un maximum de sucre.
L’ébullition
Cette étape nécessite que le moût soit chauffé à 100 °C pendant 1h. Cela lui offre une protection optimale contre l’invasion bactérienne. En procédant de la sorte, vous mettez en place une cassure à chaud favorisant ainsi la coagulation des protéines.
L’ébullition facilite également l’isomérisation des acides alpha du houblon, ce qui explique l’amertume de la bière obtenue à la fin. L’intérêt de cette étape réside également dans l’extraction du sulfure de diméthyle qui se révèle être un composé responsable du goût de légumes cuits à la bière contenue dans le malt.
L’ébullition du moût parfume la bière avec des houblons et offre une dissolution complète des sucres. En effet, c’est l’occasion parfaite pour y dissoudre différents types de sucrettes aromatiques, telles que le miel, le sirop, etc.
Le refroidissement
Il est important de pouvoir refroidir sa bière dans des délais très brefs. En réalité, la température du moût doit passer de 100 °C à moins de 25 °C en quelques instants. Cela est primordial, car certaines températures sont idéales pour le développement des bactéries. Afin d’éviter que la bière soit infectée par ces dernières, vous devez éviter à votre breuvage de rester trop longtemps entre 30 °C et 50 °C. Ainsi, le brasseur se sert d’un système de refroidissement pour se prémunir de l’invasion.
Il pourrait s’agir d’un serpentin de refroidissement ou d’un échangeur à plaque. Le choc de température qui sera effectué créera une cassure à froid qui permettra de clarifier la bière. Gardez à l’esprit qu’il n’est pas recommandé d’ajouter de la levure dans un moût trop chaud, car cela pourrait rendre inefficace cette dernière. Faites-le plutôt lorsque la température sera redescendue en dessous de 25 ° Celsius.
La fermentation
La fermentation représente l’étape au cours de laquelle le brasseur transvase le moût dans le fermenteur. À ce moment-là, il est tout à fait libre d’ajouter les levures de son choix dans le liquide refroidi afin qu’elles jouent leur rôle. Une excellente fermentation nécessite que le brasseur vérifie la température de la pièce en fonction des prédispositions des levures. À titre d’exemple, le levain de type lager fermente à froid alors que celui appartenant à la famille «ale» préfère mijoter à chaud. Il est important de vérifier la densité du moût pour s’assurer qu’elles transforment bien le sucre en alcool.
Le conditionnement
Conditionner la bière signifie de la faire passer du fermenteur vers un récipient permettant de la servir. Dans ce cas précis, les brasseurs utilisent un fût ou une bouteille. Les amateurs embouteillent leur bière, car cela est d’une simplicité impressionnante. De plus, il est aisé de partager ce breuvage une fois empaqueté de la sorte.
Au moment du conditionnement, la bière contient un faible taux d’alcool. C’est pour cela que les brasseurs y ajoutent un peu de sucre afin de réalimenter les levures. Cela a pour but de rehausser le taux d’alcool et rendre pétillant le breuvage. Les brasseurs ferment hermétiquement les bouteilles grâce à des capsules. Dès que cela est fait, vous n’aurez qu’à attendre 3 semaines pour obtenir une bière pétillante et délicieuse.
Que faut-il savoir sur les kits à bière?
Les personnes ayant du mal à mettre en pratique les diverses étapes abordées peuvent recourir aux kits à bière. Il s’agit d’options tout à fait rapides, car elles permettent un brassage en 1h seulement. À l’issue de cette durée, la bière est prête pour fermenter pendant quelques semaines.
En somme, la préparation de la bière s’effectue en sept étapes. Il s’agit entre autres du concassage, de l’empattage, de la filtration et du rinçage, de l’ébullition, du refroidissement, de la fermentation et du conditionnement. Recourez aux kits à bière si ces étapes vous semblent difficiles.